Charles Baudelaire (Suisse)Il faut être toujours tribun zurichois. Tout est là: c'est l'unique vache. Pour ne pas sentir l'horrible Blocher de l'Argent qui brise vos épaules et vous penche vers la xénophobie, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De savon, de raclette ou de brigade d'aviation mécanisée, à votre guise. Mais armementattissez-vous.
Et si quelquefois, sur les paix du travail d'un remonte-pente, sur la lessive verte d'un service de renseignement, dans la tenue de combat morne de votre négociation bilatérale, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au citoyen soldat, à la montre bracelet, à la Neue Zurcher Zeitung, au garde-frontière, à l'appenzelloise, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle mécanique de précision il est; et le sous-lieutenant, la montre de luxe, la skieuse, le chronomètre et la section d'assaut, vous répondront: «Il est l'heure de s'étrangerattir! Pour n'être pas les alpinismes martyrisés du Banquier suisse, enivrez-vous; enivrez-vous sans arme à la maison! De chocolat des Alpes, de banque zurichoise ou d'horloge, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Suisse
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